Paris sportifs : les français sont fous !

Salut tout le monde ! Si vous me connaissez déjà, vous savez que je raffole des paris sportifs depuis des années. Si j’ai fait mes gammes en misant sur le hockey quand je vivais encore chez moi, au Canada, j’ai dû me contraindre à parier sur le foot, une fois arrivé en France. Pour autant, je trouve que je reste encore assez raisonnable, contrairement à certains français, complétement fous des paris en ligne.

Le foot, le foot et toujours le foot

Moi à un match de foot amateur à côté de Grenoble.

En arrivant ici, et en découvrant l’univers des paris sportifs en France, j’ai de suite été étonné à la fois par le nombre de joueurs, et par l’écart entre les disciplines. Face aux paris sportifs, j’ai l’impression que tous les sports ne sont pas logés à la même enseigne. Si le foot affole les parieurs, les autres sports se montrent plutôt timides. Je pense que cela est dû à leur faible médiatisation, et surtout, à une tradition française, qui ne veut pas s’éteindre.

Il existe de nombreux site de paris dans l’hexagone, de nombreux site internet comme Wikibet.fr comparent les meilleurs sites de paris sportif, on en citera quelques uns comme Winamax et Betclic. En faisant quelques recherches, j’ai pu voir qu’en 2017, deux millions de joueurs s’étaient lancés dans ce milieu si spécial des paris en ligne, pour 2.5 milliards de mise au total. Un pic a même était réalisé en octobre de cette même année, pour un classico OM-PSG sur lequel 3.9 millions d’euros ont été misés. Même pour moi, qui suis un habitué des jeux d’agent, ces sommes me semblent astronomiques.

Pourquoi les français parient autant ?

Mais alors, pourquoi les français sont-ils à ce point, joueurs ? En discutant avec eux, j’ai essayé de comprendre. Il y a tout d’abord, la simplicité du pari en ligne. Alors que je pensais qu’il fallait s’y connaitre un minimum pour parier sur un sport, les français m’ont fait mentir. Même les novices se prêtent au jeu. Match nul, victoire ou défaite, il y a une chance sur trois de rafler la mise, alors pourquoi ne pas tenter ? On ne sait jamais, la chance du débutant a souvent fait ses preuves.

Enfin, pour comprendre la folie qu’engendrent les paris sur le foot en France, il faut aussi prendre en compte le pouvoir de la publicité. En effet, pendant la mi-temps d’un match, les annonces des sites en ligne se succèdent en diffusant des messages attractifs « Et si vous pariiez maintenant sur le match que vous êtes en train de regarder ? » « Tout peut encore se jouer » « Ne passez pas à côté ». En permettant de parier pendant les matchs, en temps réel, et en annonçant des gains importants pour de faibles mises, les sites font tout pour pousser, les novices, comme les confirmés, à jouer.

A force de voir ces messages à l’écran, on se dit « Pourquoi pas nous ? » et on tente sa chance. Mais il ne faut pas oublier que les paris sportifs peuvent vite devenir addictifs et qu’à trop miser, on peut rapidement se retrouver accro, et sur la paille. Alors attention les français, jouer c’est bien, mais être raisonnable, c’est mieux !

Soyons honnête, il existe peut être même trop de bookmakers en France. Ils sont actuellement 17 opérateurs à être agréés par l’Autorité Nationale des Jeux qui remplace d’ailleurs l’ancienne appelée ARJEL. On s’y perd un peu et il y a selon moi trop de choix.…

Et si on oubliait un peu le foot pour parier sur le hockey ?

A chaque pays, son sport national. Chez moi, c’était le hockey. Vous l’avez sûrement deviné après cette rapide présentation, je m’appelle Johanne et je suis originaire… du Canada. Fan de hockey (pas le choix) et de paris sportifs, j’ai été obligé de revoir ma spécialité lors de mon arrivée en France, et c’est bien dommage.

Une passion toute tracée

Je suis né à Montréal, et autant vous dire que dès mon plus jeune âge, j’ai été bercé par le hockey sur glace. Mon père, joueur amateur, a toujours rêvé de devenir professionnel. Et s’il n’a pas eu la chance de percer dans ce milieu, il m’a tout de même transmis sa passion, ou plutôt, ses deux passions. Quand il était encore joueur, il n’avait pas le droit de parier sur les matchs, ce qui lui brûlait pourtant les doigts. Alors, pour assouvir sa volonté de jouer, il m’a appris très tôt l’univers des paris sportifs. Une fois sa carrière terminée, et alors que j’étais trop jeune pour jouer seul, nous parions chaque semaine ensemble. Et s’il a toujours rêvé de me voir enfiler les patins, moi, je préférais rester dans l’ombre, et m’éclatais beaucoup plus, en pariant.  C’est comme ça que tout a commencé pour moi. Plus tard, avec les copains, on aimait se réunir la veille des matchs pour refaire le monde et surtout, pour y aller sur les pronostics. On mettait en commun notre cagnotte et on s’amusait à gagner, et parfois, il faut l’avouer, à perdre aussi.

Une cruelle désillusion

C’est alors que j’ai rencontré Emma, une jeune française en échange scolaire au Canada. Après un an de relation, et alors qu’elle devait retourner en France, je n’ai pas pu la laisser partir seule, et j’ai décidé de la suivre dans l’hexagone. Notre destination m’a de suite rassuré, j’étais serein. J’allais emménager à Gap, terre de hockey. Je me voyais déjà partager ma passion avec les habitants, aller voir les matchs dans une ambiance de feu, et surtout, continuer à parier en me trouvant un nouveau groupe d’amis. Alors, quelle ne fut pas ma surprise quand je suis arrivé ? A peine quelques affiches dans les rues pour annoncer les prochains matchs, et des bookmakers, qui n’avaient que le foot à la bouche. A la télé, sur les chaines françaises, même constat. On ne parle que des sports de ballons. Rond ou ovale, ils ont le monopole, et mon hockey alors ? J’avais encore un espoir en surfant sur les sites de paris en ligne, et oui, j’en ai trouvé quelques-uns qui donnaient la possibilité de parier sur mon sport de prédilection, mais je me sentais alors trop loin de l’actualité des championnats pour espérer remporter des gains intéressants.

La même passion, mais pas le même maillot

Comme je n’avais pas dit mon dernier mot, et que j’espérais toujours un peu, j’ai cherché sur les réseaux sociaux s’il n’y avait pas une communauté canadienne dans les Hautes Alpes. J’ai alors eu la chance de rencontrer une poignée de compatriotes exilés comme moi, et en mal de leur sport, sous représenté dans le pays. Nous nous sommes rappelés à nos bons souvenirs, et ils m’ont avoué avoir presque, retourné leurs vestes. Face à la difficulté de se tenir informé des résultats du hockey en France, même en passant par Internet, ils se sont faits une raison et ont décidé de se mettre au foot, du moins pour les paris, car ils ne pouvaient pas se résoudre à abandonner leurs deux passions. Complétement néophyte dans le milieu du ballon rond, ils ont commencé à m’apprendre les rouages de ce sport, qui, par moment, se rapproche un peu du mien. Comme au hockey, le score en foot n’est jamais très important et les parties à gros écarts sont rares. Et même si le rythme est moins soutenu, le match peut basculer à tout moment et le holdup up, est possible jusqu’à la dernière minute. J’aime ce suspense, ce challenge aussi, de ne jamais être sûr à 100% de désigner le vainqueur. Je retrouve dans le foot ce statut d’outsider qui peut renverser des situations, cet exploit possible des plus petits, qui nous maintien en haleine jusqu’au bout et qui fait que, même après avoir étudié toutes les statistiques, nos paris se révèlent parfois, perdus.

On n’oublie tout de même pas nos premières amours

Avec mes nouveaux compagnons de jeu, on s’est fixé un pari : ne pas laisser le hockey de côté, malgré tout. Pour ce faire, nous parions toutes les semaines sur le foot, et une fois par mois sur notre sport national à nous. Un bon moyen pour continuer à se faire plaisir, en n’oubliant un peu, le mal du pays.    …